Assesseur psychologue à la Police Fédérale, un poste unique en Belgique
Un conseiller assesseur psychologue, quèsaco ?
Membre du service Recrutement et Sélection de la Police Fédérale, le conseiller assesseur psychologue évalue les compétences et sélectionne les candidats aux postes vacants de la police. Constituée d’une vingtaine de psychologues, pour la partie francophone du pays, l’entité sélection et assessment permet aux diplômés en psychologie clinique, du travail ou sociale d’exercer un métier unique en Belgique, le tout dans une ambiance de travail conviviale.
« Les assesseurs de la Police Fédérale rencontrent des candidats de tous horizons », explique Valérie. « Ils découvrent des parcours de vie parfois difficiles, mais ils peuvent compter sur une ambiance agréable au sein de l’équipe, très éloignée de l’esprit de compétition qui règne sur certains lieux de travail. La diversité des tâches qui nous sont attribuées évite aussi un phénomène de lassitude, sans oublier que nous pouvons faire librement part de nos idées à notre hiérarchie, toujours ouverte aux nouvelles suggestions. »
Assesseur psychologue, une fonction riche et variée
Un conseiller assesseur de la Police Fédérale est amené à porter plusieurs casquettes au cours d’une semaine de travail. Si le cœur de sa fonction consiste à évaluer les compétences de candidats et à rédiger des rapports de résultats, il peut également être assigné à d’autres tâches.
« Sur une semaine de travail, il n’y a pas deux jours qui se ressemblent », assure Valérie Louis. « Certaines journées sont consacrées aux entretiens individuels avec les candidats et d’autres à la rédaction des rapports. D’autres jours, nous sommes également amenés à présider le jury d’une commission de sélection, voire à surveiller les tests cognitifs informatisés, à accueillir les candidats qui se présentent pour leur entretien et à répartir leurs dossiers entre nos collègues assesseurs. La variété des tâches est donc garantie. »
Les défis liés à la fonction
Quel que soit le poste occupé, travailler au sein de la Police Fédérale belge amène son lot de défis et de responsabilités, comme l’explique sans détour Valérie : « En tant qu’assesseurs, nous décidons des carrières des candidats. Il faut pouvoir évaluer des centaines de personnes qui se présentent chaque année, sans que cela ne devienne pour nous une banalité. Ces candidats jouent leur carrière à la police et les décisions que nous prenons sont lourdes de conséquences. Savoir prendre du recul est indispensable. » « Le rôle de l’assesseur ne se limite d’ailleurs pas à attribuer une carte verte ou rouge aux candidats », poursuit Valérie. « Toute la difficulté est de faire de bonnes évaluations sur base de critères de sélection spécifiques. »
Pourquoi faire carrière à la Police Fédérale ?
Les personnes qui entrent à la police y entament bien souvent une longue carrière, mais elles ne sont pas pour autant condamnées à y exercer la même fonction toute leur vie. Si travailler à la Police Fédérale va de pair avec de nombreux avantages, nous retiendrons avant tout la grande mobilité accessible à tous.
« Le niveau A d’un conseiller assesseur est le niveau le plus élevé qui existe à la police, c’est pourquoi les évolutions possibles pour un conseiller sont avant tout transversales. Les cycles de mobilité permettent de basculer vers une fonction de responsable RH à un niveau régional, mais aussi d’intégrer le service interne Stress Team. Certains membres du personnel civil, y compris des assesseurs, choisissent même d’intégrer le volet opérationnel de la police et briguent des fonctions comme celle de commissaire », conclut Valérie.